L’arrêté du 26 février 2025, publié au Journal officiel du 1er mars 2025, fixe les conditions de la formation d’actualisation des compétences des aides-soignants diplômés avant la réingénierie du diplôme d’État de 2021.
Une formation optionnelle pour s’adapter aux évolutions du métier
Depuis la refonte du diplôme d’État d’aide-soignant (DEAS) en 2021, la durée de formation est passée de 9 à 12 mois, intégrant de nouveaux enseignements sur le raisonnement clinique, la gestion des risques et l’élargissement des soins réalisables. Afin de permettre aux aides-soignants diplômés avant 2021 de se mettre à jour, l’arrêté prévoit une formation non obligatoire, ouverte aux volontaires.
À l’issue de cette formation, une attestation d’acquisition des compétences est délivrée par un institut de formation d’aides-soignants (IFAS) aux aides-soignants ayant validé les trois modules.
Détail des 3 modules de formation, d’une durée d’une journée chacun :
- Module A (classe virtuelle ou présentiel) : rechercher et analyser les informations permettant d’identifier l’état général de la personne, d’adapter ses activités en fonction de son âge et de son milieu de prise en soins ;
- Module B (présentiel) : mettre en œuvre les nouveaux soins autorisés en situation aigüe, évaluer et réajuster ;
- Module C (classe virtuelle ou présentiel) : identifier et analyser les différentes situations à risque lors de l’accompagnement de la personne et les actions de prévention adéquates.
En cas de non-validation, une attestation de suivi de formation est remise. Toutefois, cette attestation ne peut être exigée par l’employeur.
Un caractère facultatif… mais une responsabilité pour l’employeur
Lors du Haut Conseil des professions paramédicales (HCPP), une majorité des membres avait voté un amendement pour rendre cette formation obligatoire, mais celui-ci n’a finalement pas été retenu par le ministère de la Santé.
Cependant, même si cette formation reste facultative, la direction générale de l’Offre de soins (DGOS) souligne qu’elle pourrait être rendue nécessaire selon l’organisation des établissements et les actes pratiqués par les aides-soignants.
En effet, l’employeur demeure responsable du maintien et de l’actualisation des compétences de ses salariés et engage sa responsabilité quant aux pratiques professionnelles de son personnel.