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Les réformes récentes issues des accords nationaux interprofessionnels traduisent une volonté partagée d’augmenter le taux d’emploi des salariés expérimentés, dans un contexte d’allongement des carrières et de fortes tensions sur le marché du travail. Pour les employeurs du secteur du grand âge, ces évolutions font directement écho aux difficultés de recrutement, à la pénibilité des métiers et à la fidélisation des professionnels expérimentés.

Ces textes renforcent la place du dialogue social, avec l’obligation de négociations régulières, à l’échelle des branches ou des entreprises, sur plusieurs thématiques : recrutement, maintien en emploi, aménagements de fin de carrière, transmission des compétences… Objectif : inscrire l’emploi des seniors dans une stratégie durable et adaptée aux réalités de terrain.

Un nouveau contrat à durée indéterminée spécifique, créé à titre expérimental, vise par ailleurs à sécuriser l’embauche de demandeurs d’emploi seniors, tout en valorisant leur expérience. Ce levier contractuel entend lever certains freins à l’embauche.

Côté parcours, l’entretien professionnel évolue lui aussi, avec une attention renforcée portée à la mi-carrière et à la fin de carrière. Cette approche permet d’anticiper les besoins de formation, les éventuelles reconversions, et de mieux prévenir l’usure professionnelle.

Enfin, les textes encouragent les dispositifs de transition progressive vers la retraite, notamment la retraite progressive. L’employeur conserve la possibilité de s’y opposer, mais ce refus doit désormais être motivé au regard des contraintes organisationnelles, ce qui implique une prise en compte plus individualisée des situations.