Rendez-vous le 13 octobre

Le 13 octobre prochain, à l’appel du MEDEF, dont le Synerpa est adhérent, je vous invite à faire entendre notre voix lors d’une mobilisation patronale historique. Nous serons des milliers à nous rassembler. Pas pour protester contre tout, mais pour affirmer haut et fort ce que nous sommes et ce que nous apportons : des entreprises utiles, responsables, fières d’œuvrer chaque jour pour l’intérêt général.

Ce meeting national rassemblera toutes les tailles d’entreprises, tous les secteurs, tous les territoires. Ce pluralisme n’a rien d’anecdotique, il dit une réalité incontournable. Nous sommes l’un des moteurs de la société, de l’emploi, de l’innovation et de la cohésion. Rappelons-le : les entreprises du MEDEF, ce sont aussi 12 millions de salariés. Entraver le monde de l’entreprise, c’est fragiliser ces millions de vies professionnelles.

S’il est un secteur privé qui remplit une mission de service public, c’est bien le nôtre. Nous accueillons, soignons, accompagnons des milliers de nos concitoyens âgés, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, 365 jours sur 365. Nous faisons tenir un maillage indispensable, à domicile comme en établissement, aux côtés des acteurs publics et associatifs. Nous créons de l’emploi sur tout le territoire. Nous portons des investissements d’envergure, durables et utiles. Nous ne quémandons pas une reconnaissance symbolique ; nous revendiquons un fait : sans nos entreprises, le pays échouera à relever le défi démographique.

Le contexte appelle à la lucidité et à l’unité. La conjoncture économique inquiétante et le climat politique instable poussent certains à plaider pour de nouvelles taxes « punitives » ou des surcharges réglementaires qui casseraient net l’investissement. Nous refusons ces théories dangereuses qui caricaturent l’économie réelle et abîment nos entreprises. Et, pour reprendre avec le sourire la formule de Patrick Martin, le 13 octobre, nous n’irons pas « danser la Zucmania ». Nous irons rappeler, posément, mais fermement, trois priorités non négociables :

Arrêter les surcharges qui découragent d’investir. Ne nous laissons pas enfermer dans un face-à-face stérile « pour ou contre l’impôt ». Le sujet est celui de l’efficacité : chaque euro prélevé en trop sur l’appareil productif est un euro en moins pour l’emploi, la modernisation des établissements, la transition énergétique, la formation des équipes et l’amélioration du pouvoir d’achat via les rémunérations.
Un choc de simplification, enfin concret. Moins de normes qui changent tous les six mois, moins de strates qui se contredisent, des délais d’autorisations raccourcis, des contrôles lisibles. Simplifier, c’est redonner de la marge de manœuvre au terrain dans un souci d’efficience.
Remettre l’entreprise au centre du contrat social. Au-delà de notre activité, notre contribution se mesure en embauches, en montée en compétences, en croissance et en perspectives offertes aux jeunes (apprentissage, premiers emplois, passerelles de carrière). Voilà ce qui irrigue durablement l’intérêt général.

Nos concitoyens, d’ailleurs, ne s’y trompent pas : la confiance n’a jamais été aussi élevée envers l’entreprise. Pourquoi ? Parce que les entrepreneurs sont « dans les faits ». Nous connaissons la vérité du terrain. Nous savons ce que coûte une nuit supplémentaire, un renfort d’équipe, une rénovation énergétique, un lit médicalisé, une heure d’accompagnement à domicile de plus. Nous savons ce que produit un investissement bien calibré : du service rendu, des métiers valorisés, de la qualité préservée.

Le 13 octobre sera donc un moment de fierté et de vérité pour rappeler que l’intérêt collectif, nous le portons au quotidien. Le Synerpa y prendra toute sa part. Nous irons dire que nous ne demandons pas des privilèges, nous demandons les conditions d’agir pour l’intérêt du pays.

Je vous appelle à vous joindre à ce mouvement, à relayer nos messages, à être présents, visibles, rassemblés, avec vos salariés. Faisons entendre la voix d’un secteur qui ne cessera jamais de défendre l’intérêt des personnes âgées, et de leurs proches, et la dignité des métiers.

Vous me connaissez : je ne lâcherai rien. Et je sais pouvoir compter sur la mobilisation de chacune et chacun d’entre vous.

Jean-Christophe Amarantinis
Président du Synerpa