9 juin 2024, 30 juin 2024, 7 juillet 2024, trois dates historiques qui ont transformé (plusieurs fois) le paysage politique français. Tout a commencé avec des élections européennes marquées par les conflits qui se jouent aux portes de l’Europe. Dissolution, alliance, fractures, recomposition, victoires, échecs… Le soir des résultats de ces élections, l’annonce du président de la République de dissoudre l’Assemblée nationale a eu l’effet d’un séisme. Une hypothèse peu probable selon les commentateurs, redoutée par les élus en poste, et pourtant…
Après la création d’une nouvelle forme de Nupes, la fracture des LR, le rejet de la figure du président Macron pendant la campagne, des désistements en cascades, un RN qui s’y voyait déjà, nous abordons maintenant une nouvelle phase. Un constat persiste, personne n’a gagné. Si ce n’est la démocratie, avec un taux de participation à 67,7 %. Les cartes ont été redistribuées, à l’Assemblée nationale de jouer.
Qui pour gouverner aujourd’hui ? Une coalition de gauche ? Un élargissement du bloc central ? L’entrée de fortes personnalités au sein de la chambre des députés (François Hollande, Élisabeth Borne…) multiplie les possibilités quant à la répartition des postes (présidence de l’Assemblée nationale, des groupes, des commissions) et complexifie l’anticipation d’un nouveau rapport de force. Les conditions pour gouverner la France n’ont quant à elle pas changé, l’état des finances de l’État et l’inflation limitent les marges de manœuvre de l’actuel et du futur gouvernement.
Une majorité introuvable ? La grande diversité des groupes politiques est propice au jeu politique, bien plus qu’aux grandes réformes.
Une seule certitude, la date du mur démographique auquel la France devra faire face ne changera pas.