Skip to main content

Le 4 octobre dernier, Le Synerpa Domicile, la Fédésap et la FESP ont rencontré les services de la DGCCRF et de la DGCS. L’objet de ce rendez-vous ? Demander une augmentation du taux directeur 2024 des prix des prestations des services à domicile à la hauteur de l’inflation et des problématiques d’attractivité auxquelles le secteur est confronté.

Les indices disponibles à ce jour, comprenant l’augmentation du SMIC sur la base de l’indice des prix des services administratifs, aboutissent à une simulation du taux de revalorisation 2024 allant de 4, 04 à 6,19 % selon la période prise en compte. Or, le Synerpa Domicile souligne l’insuffisance de cette hausse dans un contexte d’inflation galopante, et face à la crise d’attractivité sans précédent des métiers de l’aide et de l’accompagnement à domicile.

L’actuel tarif national socle de 23 euros est bien en dessous du coût réel estimé d’une heure de service à domicile qui, inflation prise en compte, atteint les 32 euros. De surcroît, les dotations complémentaires qualité, dont le déploiement sur les territoires n’est pas satisfaisant, ne permettent pas de compenser les augmentations significatives de la masse salariale résultant des multiples hausses du SMIC et de la revalorisation des minima conventionnels.

Les fédérations ont ainsi formulé des demandes claires :

  • L’établissement, par les ministères concernés, d’un taux d’évolution des prix des services autonomie pour 2024 de 16,32 %, indispensable pour absorber les surcoûts subis par les services en 2023 ;
  • Une révision systématique en cours d’année dès lors que l’évolution des charges (SMIC, inflation, principalement) dépasse le taux d’évolution arrêté en fin d’année N-1 pour l’année N. L’intersyndicale a tenu en effet à dénoncer une nouvelle fois un mécanisme de fixation du taux d’évolution des prix devenu obsolète dans un contexte inflationniste persistant, aggravant la précarité économique déjà prononcée du secteur.
  • La prise en compte des défis futurs, notamment l’importance d’une politique salariale ambitieuse pour développer l’attractivité du secteur et fidéliser les personnels, ainsi que l’intégration des coûts engendrés par les nouvelles obligations réglementaires – notamment la réforme des services autonomie – pour lesquelles aucun financement n’a encore été envisagé.

Ce taux de revalorisation doit non seulement permettre aux services de préserver une trésorerie déjà fortement fragilisée en 2023, mais aussi de soutenir de justes revalorisations salariales, garantissant ainsi un service à la hauteur des attentes et besoins en accompagnement à domicile des personnes âgées.